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femme de vie

Alcool et grossesse : tout ce qu'il faut savoir !

Dernière mise à jour : 22 nov. 2020


Nous arrivons doucement à la période des fêtes et avec elles, le marathon des repas de fin d’année va bel et bien commencer et avec lui, sa consommation d’alcool. Un article complet vous expliquant tout ce qu'il faut savoirs et quels sont les dangers de l'alcool pendant la grossesse.





Bulles, cocktails, trou normand, digestif… tout est là pour nous tenter en cette fin d'année !


Les conseils de nos proches aussi :

- Un petit verre ne fait pas de mal… regarde ! J’ai deux enfants et quand j’étais enceinte, de temps en temps, je buvais un verre pour les occasions et pourtant, ils sont en bonne santé !

- Pour favoriser ta montée de lait, en fin de grossesse, bois de la bière…


Alors que d’autres vous diront :

- Ne bois surtout pas, cela serait dangereux pour ton bébé !


Alors, peut-on boire un verre de champagne un jour de fête ou lors d’une occasion particulière comme un anniversaire ou un mariage quand on est enceinte ?


He bien non… car, quand maman boit, bébé trinque



Explications,


L’alcool est considéré comme une substance toxique pour le corps provoquant des complications de santé, même lorsqu’il s’agit d’une consommation limitée.


Concernant votre bébé, il est dit tératogène.

S’il y a eu une consommation, même en quantité infime, l’alcool passera au travers de la barrière placentaire et atteindra ainsi votre bébé avec à peu près le même degré d’intensité présent dans votre sang. De plus, il ne possède pas les capacités pour l’éliminer aussi vite que nous. Nous comprenons donc que, quand la maman boit, le bébé est exposé de manière plus intense et plus longue que sa mère. Une des différences qu’il peut aussi y avoir avec un adulte est que le fœtus ne sait pas éliminer cette substance au niveau de son foie, comme nous le faisons. Une partie sera dégradée dans son cerveau pouvant causer ainsi des dommages directs sur son système nerveux central.


Selon le SPF santé publique,

« Il est difficile de pouvoir identifier clairement la relation entre la consommation d'alcool pendant la grossesse ou l'allaitement et les effets sur la santé de l'enfant. (…) Les risques liés aux consommations d’alcool sont dépendants de la dose consommée, de la durée des consommations et de la fréquence d'exposition. De plus, la phase de développement d'un organe ou d’un tissu particulier au moment de l’interaction avec l'alcool joue également un rôle. Il y a également beaucoup d'autres facteurs contextuels qui déterminent si un risque se traduit par des effets indésirables ou non :

- L’interaction entre l'alcool, le tabac, les médicaments, d'autres drogues, une mauvaise alimentation, le stress ou la fatigue

- Les facteurs génétiques et les sensibilités individuelles de la mère et de l'enfant

- Les comorbidités de la mère, comme le diabète, les maladies infectieuses ou l'anémie ».


Les experts scientifiques sont clairs concernant les risques de l’alcool durant la grossesse, mais ne peuvent déterminer « une limite de sécurité ou une période durant laquelle la consommation d'alcool pendant la grossesse et l'allaitement serait sans danger ».


Cette consommation entraine sur le fœtus :

  • Des effets cérébral, comportemental et cognitif provoqués par la présence de lésions cérébrales se manifestant par des troubles moteurs, de la mémoire, de la concentration, de la régulation émotionnelle, mais aussi par un faible QI,

  • Des effets physiques peuvent apparaitre comme : des malformations cardiaques, de la bouche, des dents et des organes génitaux externes, des anomalies des bras et des jambes, une dysplasie squelettique, une perturbation du système endocrinien , etc.

  • Risques de fausse couche et prématurité.


Ces divers troubles sont repris sous la dénomination d’Ensemble des Troubles Causés par l'Alcoolisation Fœtale (=ETCAF)


Le Syndrome d’Alcoolisme Fœtal (=SAF) quant à lui est une forme sévère de ce trouble et nécessite la présence des quatre caractéristiques suivantes :

  • "La consommation d'alcool de la mère ,

  • Des anomalies faciales telles qu’un petit périmètre crânien, des fentes palpébrales courtes, le milieu du visage plat, une lèvre supérieure mince, absence de philtrum, épicanthus…

  • Un retard de croissance et un petit poids à la naissance,

  • Des troubles neurologiques tels qu’un mauvais réflexe de succion, une mauvaise coordination musculaire, une hypersensibilité à la lumière, au son et à d'autres stimuli et des problèmes de comportement au cours du développement".


Si vous éprouvez des difficultés à limiter votre consommation, si vous avez des questionnements, craintes/peurs, n’hésitez pas à en parler à votre sage-femme, gynécologue ou médecin traitant afin que nous puissions vous aider, vous accompagner et vous informer de la meilleure manière possible durant votre grossesse, accouchement et bien après !


Un petit rappel concernant une de mes valeurs apportées à « Femme de vie » lors de votre suivi pré et postnatal est de vous permettre d’être vous-mêmes en vous prenant en compte à part entière dans une ambiance de sécurité, de non-jugement où l’écoute et la communication sont mises en avant.



Source :

SPF santé publique, sécurité de la chaine alimentaire et environnement, https://www.health.belgium.be/fr/campagne-alcool-et-grossess



Julie Duhoux


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